écriture

Un nuage de mots

Par Le 24/09/2022

Après une nuit dérobée, l’amant chantonne quelques notes de musique. La maitresse séduite par la mélodie lui demande quel est cet air envoutant.

- Celui du bonheur, répond-il.

- Depuis quand le connaissez-vous ?

- Depuis que mon cœur joue pour vous!

 

Johann DIZANT

Tiens, voilà l'facteur !

Par Le 15/07/2021

 

Découvrez à partir du mois d'octobre mon nouveau roman. 

Tiens, voilà l’facteur !

 

À lire jusqu’à la dernière lettre !

 

Tiens, voilà l’facteur ! Il entre chez vous pour vous apporter, avec l’expression de circonstance, les bonnes comme les mauvaises nouvelles. Sous une pluie torrentielle ou sous un soleil de plomb, « Facteurman » accomplira sa mission jusqu’à la dernière lettre.

Ce roman fourmille d’anecdotes toutes plus vraies les unes que les autres et nous plonge dans un temps où le village était, pour ses habitants, le centre du monde, et le facteur un valeureux messager.

Vous rencontrerez des personnages hauts en couleur parlant un patois wallon, une langue qui chantera à vos oreilles tout au long des aventures passionnantes et cocasses de notre bon facteur dans le village des Beaux-Sarts.

Seul

Par Le 24/09/2022

Seul

Seul, c’est regarder les autres s’aimer, c’est se raconter des histoires d’amour.

Seul, c’est s’habiller de rêves pour supporter la froideur de sa vie.

Seul, c’est rêver de normalité, c’est se contenter de peu.
Seul, c’est mourir à petit feu dans sa couche où personne ne vous touche.

Seul, c’est payer pour aimer, un moment pour être simplement caressé. 
Seul, c’est ce condamné du jeu de la vie, c’est rêver d’être un autre.
Seul, c’est espérer, un jour, trouver des yeux qui vous rendront
moins seul.

La lumière

Par Le 24/09/2022

La lumière

C’est un premier regard,

un souffle coupé,

une lueur,

un espoir,

une envie,

un été.

C’est un premier sourire,

un rire,

un fou rire,

une respiration,

un voyage,

une libération.

C’est un premier pas fébrile,

mes jambes en coton,

un nuage,

un doute,

un prénom.

C’est un premier mot semé à la douceur de ta voix.

C’est une première phrase germant au fond de mon estomac.

C’est ce premier  touché,  

je t’effleure du bout des doigts,

je te cueille à l’orée de mes bras.

C’est une odeur, une fleur, une rose, un bégonia.

C’est une première nuit, mon corps ému, valsant autour du tien.

C’est une première nuit, mes mains maladroites, mon cœur embrassant tes seins.

C’est une première nuit, la première de toute ma vie.

C’est un premier matin, ton âme au naturelle, si pur, si doux, si belle…

tes lèvres tendues, ton regard me couvrant d’étincelles.

C’est un premier au revoir, une attente, une impatience, une joie, un espoir.

C’est un premier je t’aime, un premier appartement, un premier agacement, un premier mot tendu, une première dispute, un premier projet d’enfant, un premier aman, une première réconciliation, une première désillusion, un premier compromis, un premier démenti, un premier mot cruel…

Et puis, cette deuxième fois qu’on n’a pas su réinventer.

Cette troisième fois qui est passée inaperçue.

Cette quatrième fois tombée dans l’habitude.

Cette cinquième fois faite de lassitude.

Cette sixième fois arrosée de reproches.

Cette septième fois où l’on s’est détruit à coups de poing, de point final à cette histoire. Si seulement nous avions su que les deuxièmes fois n’existaient pas.

Habitude

Par Le 24/09/2022

Habitude

Je suis ton habitude, à deux une solitude, ton assurance, plus vraiment une chance, ta stabilité, juste avant de trébucher, une lassitude, une vielle inquiétude, un fantôme, un symptôme, une caresse, une indélicatesse, une passion mortelle, un poison éternel, vingt ans à la dérive, un amour incolore, insipide, inodore,  ta dernière marche, un corps ridé, une tâche, un sacrifice, un caprice, ton vide, un cœur déchu, un malentendu, une mauvaise surprise, ton Martini olive, une rampe, une crampe, des crocs usés, des serres érodées, une peau fatiguée, des doigts crispés, un point, une tragédie, un poing, un vestige, une ruine, un vertige, une cicatrice, un rhumatisme, ton cancer, ton illusion, ta maladie, ton purgatoire, ton désespoir, un suicide…je suis ton habitude.

Johann DIZANT

Entre mes murs

Par Le 23/03/2020

« Confiné entre mes murs, j’ai rencontré un homme enfermé dans cette enveloppe charnelle.  Un être aigri, abîmé… il semblait si seul !  Nous avons pris le temps de nous asseoir, de nous découvrir, de mettre des mots, de construire des idées, de rire et de nous questionner sur notre avenir.

Moi qui pensais être éternel, face à cette pandémie, la réalité me rattrapait… je n’étais qu’un éphémère, un homme de passage, une vague en pleine mer !  Qu’avais-je fait de cette liberté ? Qu’avais-je fait de ce temps ? Qu’avais-je fait de mes rêves ? Qu’avais-je fait de cette vie ?

Pris par un sentiment d’étouffement, je me suis empressé d’ouvrir la fenêtre. Sur mes deux jambes asphyxiées, le soleil m’a pris dans ses bras, le vent m’a caressé le visage et mon âme s’est libérée. Le sens de la vie me paraissait évident. J’étais un maillon d’une chaîne, ma place était d’être là, être simplement là afin de protéger l’autre. Ce confinement m’offrait la chance de devenir, de me révéler et de construire une vie différente.

Quand je me suis retourné pour partager cet espoir avec cet homme… il n’y avait plus personne ! Entre mes murs, je n’étais cependant plus seul… nous étions tous ensemble dans cette aventure! »

Johann buste bxl 1